Exercice de cartographie :
Banlieue

Nicolas Grenier 2022
Questionnaire interactif, site web, installation
Programmation : Nicolas Epstein
Fabrication du mobilier : Anne-Sophie Jetté & Ange Houti

Three screenshots of the installation; one with an overview of the table, one with a man sitting at the table filling out the survey on his phone, one with a close-up of the man's phone showing the survey.
Photos: Guy L'Heureux

Cette œuvre prend la forme d’un sondage d’opinion qui fut créé pour la « Triennale Banlieue ! / Interrègne » (31 juillet au 30 octobre 2022), durant laquelle le sondage était accompagné d’une installation à la Maison des arts de Laval (Qc, Canada), et accessible par un code QR posté à différents lieux de la Triennale.

Les résultats ci-dessous représentent la totalité des réponses collectées jusqu’ici, durant et après la Triennale. Vous pouvez toujours participer en remplissant le questionnaire : https://banlieue.pluralism.xyz/

Affichage des résultats

Dans les graphiques ci-dessous, chaque carré ou unité correspond à la réponse d'un.e répondant.e. Par défaut, toutes les questions et réponses sont affichées, mais vous pouvez également créer un graphique personnalisé en combinant deux questions :

Commentaires

Q : Si vous avez des commentaires, suggestions, critiques, etc., ne vous gênez pas! Ils seront publiés anonymement avec les résultats.

R :

À propos de ce projet

Avec «Exercice de cartographie : Banlieue», mes objectifs étaient de remettre en question les méthodes associées à la collecte et à l’interprétation des données, et de rendre visible la relation ambiguë entre les paradigmes quantitatif et qualitatif.

Le monde est de plus en plus mesuré, représenté, géré et gouverné par des chiffres provenant de collectes de données. Qu’il s’agisse du marché immobilier, de la gestion des ressources naturelles ou d’une réforme du système de santé, les chiffres sont généralement considérés comme étant fiables et objectifs, avec une marge d’erreur mesurable, offrant une infrastructure solide sur laquelle on érige l’édifice de la société. Or, la majorité des enjeux les plus importants — tel que l’environnement, le futur de l’humanité, le sens de la vie, les relations humaines, la souffrance, etc. — sont de nature fondamentalement qualitative, dont le sens réel, toujours contextuel, multidimensionnel et subjectif, n’est pas transposable en chiffres. Entre les chiffres et la réalité s’ouvre souvent un vide béant. J’ai donc voulu donner forme à cet écart entre ce que l’on tente de mesurer et ce qu’il est possible d’exprimer par les données. Surtout, j’ai voulu rendre visible la subjectivité des répondant.e.s.

Dans le sondage, les personnes participantes étaient appelées, entre autres, à répondre aux questions en créant des couleurs personnalisées à partir des couleurs primaires. Ainsi, chaque réponse étant une couleur, toute possibilité d’interprétation purement objective est d’emblée impossible. Mais lorsque l’on considère l’ensemble des réponses, il en émerge une sorte de portrait collectif : l’accumulation des couleurs individuelles en une mosaïque transmet une réalité visuellement explicite, complètement différente de celle des chiffres ou des mots.

Les couleurs sont-elles plus ou moins fiables que des chiffres pour mesurer des enjeux socio-politiques? Quelles conclusions peut-on, ou non, en tirer ? Certains graphiques, je crois, parlent d’eux-mêmes. Je vous invite également à les combiner avec les options de graphiques sur mesure, en haut de la page.

Nicolas Grenier 2022

Remerciements

Merci à Nicolas Epstein pour la programmation, à Anne-Sophie Jetté et Ange Houtin pour la fabrication du mobilier, et à toute l’équipe de la Triennale Banlieue. Ce projet a été rendu possible grâce à la Triennale Banlieue, au Conseil des arts et des lettres du Québec, et au Conseil des arts du Canada.